La ville sibérienne de Norlisk, au nord du cercle Arctique, a été établie à cet endroit en raison de gisements de nickel et d'autres métaux. Bâtie sous Staline par les prisonniers du Goulag – qui furent quelque 650 000 entre les années 1930 et 1950 – elle constitue aujourd'hui encore une cage à ciel ouvert, emprisonnée par le paysage glacial, empreinte de souffrance et d'histoire.
Huit Dolganes, une ethnie de Sibérie septentrionale, sont interrogés par un jeune ethnologue, Yann Borjon-Privé. Ce qui déclenche leur parole : des photos personnelles ou sorties des archives officielles. Dans cette région aux conditions climatiques extrêmes, interdite aux étrangers il y a peu de temps encore, cette population pratique toujours la transhumance au rythme des troupeaux de rennes mais accède au monde contemporain où téléphone portable et connexion Internet sont bien présents.
